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Petits contes


La Rumeur et le Mistral

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Crédit photo:   La Sorgue le 31 mai 2008 avec 1,53 mètres de hauteur, La Fontaine de Vaucluse 16 » par Vi..Cult... — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

 

Légende ou réalité ? 

 

On dit, mais que ne dit-on pas, que le cours de la  Durance pendant l’Antiquité partait de Cheval Blanc pour se diriger vers Vedène, coupant le lit de la Sorgue et rejoignait ensuite le Rhône pour s’y jeter de toute sa force tumultueuse dedans, dans un embrassement amoureux.

 

La rumeur qui aujourd’hui s’enfle et se répand en Camargue, portée par un mistral violent aux quatre coins des terres, dit à qui veut l’entendre, mais que ne dit-on, qu’une armée constituée des descendants d’Ahenobarbus, remontent la Sorgue à partir de sa source, résurgence  de la Fontaine de Vaucluse, au pas de charge, après avoir laissé leurs embarcations aux pieds des Monts de Vaucluse.

 

Mais n’allez pas interroger le Mistral sur la véracité des faits, il risquerait de se mettre en colère et de souffler tellement fort qu’il en arracherait la queue aux ânes ! Il avait quitté le Comtat Venaissin aux aurores pour aller porter la nouvelle vers les Saintes et ce n’était pas pour être arrêté dans son élan par des questions dont il n’avait que faire ! Une rumeur est une rumeur il n’allait pas en plus s’en porter garant. A chacun d’en faire sa religion.

 

Toujours est-il que tout le long du parcours de  la Sorgue, le peuple est en émoi. Ces hommes à barbe rousse qu’on a aperçu, dormant le jour dans les champs de maïs pour que leur barbe d’airain se confonde avec la barbe des épis, d’aucuns le disent avec force véhémence,  ne pouvaient être qu’une descendance de la branche des gens de Domitii qui ressurgissaient brusquement avec quelques noirs desseins sur lesquels on s’interrogeait et chacun imaginant le pire ...mais comment pouvait-on penser qu’il en soit autrement ?

 

La Sorgue généreuse s’était séparée en deux bras sur la commune de l’Isle qui devint L’Isle sur la Sorgue. Dans l’émoi ou se trouvait les gens, sans plus attendre des cavaliers furent mandatés pour aller aux nouvelles et voir de quel côté se préparait l’invasion. C’est donc harnaché et muni de fusils et cartouches en abondance que deux groupes se constituèrent, bien décidés à défendre leurs biens, se dirigeant l’un vers Sorgue de Velleron et l’autre vers Sorgue d’Entraigues.

 

 

 


12/08/2014
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